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S’habiller ou ne pas s’habiller : peignage de câbles pour câblage de catégorie 6A

Henry Franc

Le peignage ou l’habillage des câbles crée des câbles ordonnés et organisés avec des passages parallèles, tout en réduisant le temps d’installation. Découvrez en quoi cela affecte les performances des câbles de catégorie 6A.

 


 

Lorsque votre installation de câbles est exposée et visible, par exemple dans le cas de chemins de câbles aériens exposés ou de racks et armoires, il est impératif qu’elle ait un aspect professionnel et immaculé. Les câbles emmêlés et mal alignés sont non seulement inesthétiques, mais ils peuvent également entraîner des problèmes de performances s’ils sont pliés ou tordus.

 

C’est là qu’intervient le peignage ou l’habillage des câbles. Il permet de créer des câbles ordonnés et organisés avec des chemins parallèles. Cela réduit également les coûts de main-d’œuvre et le temps d’installation en évitant les situations où plusieurs câbles doivent être démêlés et regroupés au cours d’un projet.

 

En ce qui concerne les qualités inférieures de câblage en cuivre, telles que la catégorie 5e et la catégorie 6, le peignage a toujours été une pratique standard et recommandée lors de l’installation. Mais l’introduction de la catégorie 6A a changé cela.

 

En quoi les câbles de catégorie 6A ont-ils changé les pratiques de peignage ?

 

Lorsque le câblage de catégorie 6A était en cours de développement avant l’approbation en 2008, il apportait des niveaux de fréquence et de bruit plus élevés afin de prendre en charge 500 MHz de largeur de bande de transmission de données.

 

Mais la sensibilité au bruit augmente à des fréquences plus élevées. Au fur et à mesure que la bande passante augmentait, l’importance de contrôler le bruit des câbles pour assurer une transmission de données correcte augmentait également. Les systèmes 10GBASE-T de première génération étaient si sensibles au bruit, en fait, que les ingénieurs devaient se débarasser de leurs téléphones portables avant d’entrer dans les laboratoires.

 

On a également découvert que l’utilisation de câbles et de connecteurs de catégorie 6A en parallèle était l’un des principaux contributeurs au bruit, un type d’interférence que nous appelons maintenant « diaphonie exogène ».

 

Avec des niveaux inférieurs de câbles de catégorie et de connecteurs comme les catégories 5e et 6, la diaphonie exogène n’était pas un problème, car elle n’existait pas.

 

La diaphonie exogène se produit lorsqu’un signal sur un câble (l'« agresseur ») induit du bruit au signal d’un câble adjacent (la « victime »). Les signaux de la victime et de l’agresseur ont le plus d’impact l’un sur l’autre lorsqu’ils se produisent en parallèle. C’est pourquoi les fils de cuivre d’un câble sont torsadés par paires : pour équilibrer les conducteurs d’une paire et garantir que le signal différentiel reste égal et opposé. La diaphonie exogène doit être gérée afin de ne pas causer de problèmes de performance.

 

Elle est également différente de la diaphonie proche (NEXT) et de la diaphonie lointaine (FEXT), qui se produisent au sein d'un seul et même câble. Comme les diaphonies NEXT et FEXT peuvent être mesurées et prédites, elles peuvent être corrigées grâce au traitement numérique du signal. Mais la diaphonie exogène est une interférence imprévisible qui provient de l’extérieur du câble.

 

Pour résoudre ce problème de sensibilité au bruit, les fabricants ont essayé tous les types de solutions et de conceptions. Ils ont tout essayé, de la création de câbles avec de très grands OD à l’utilisation d’entretoises qui s’enroulaient autour des quatre paires pour tenter de séparer et de randomiser les signaux parasites.

 

Néanmoins, en raison de ce niveau d’interférence, de nombreux fabricants déconseillaient le peignage des câbles pour la catégorie 6A, et ils le font encore aujourd’hui.

 

Peignage de câbles pour la catégorie 6A : oui ou non ?

 

Aujourd’hui, nous recevons souvent des questions au sujet du peignage des câbles. C’était une pratique courante avec la catégorie 5e et la catégorie 6, mais devrait-on le faire avec la catégorie 6A, compte tenu de ce que nous avons appris ci-dessus? Que dictent les bonnes pratiques ?

 

Voici notre réponse : si vous utilisez des solutions de catégorie 6A de Belden, le peignage des câbles reste acceptable.

 

Ces câbles sont dotés de notre conception EquiBlock™, qui offre une barrière potentielle égale pour minimiser la diaphonie indésirable aux câbles adjacents.

 

Nous testons également nos câbles dans les pires conditions, en utilisant une configuration peignée de six câbles autour d’un. Six câbles extérieurs sont disposés autour d’un câble central, et les câbles sont attachés tous les 6 à 8 pouces sur toute la longueur du canal, ce qui rapproche également les connecteurs. De nombreux fabricants n'ont pas la capacité d'adopter une configuration de six câbles autour d’un avec quatre connecteurs dans un canal raccourci (24 m).

 

Belden réussit ce test, car ses câbles et connecteurs sont conçus avec le meilleur équilibre possible afin de dépasser toutes les caractéristiques de performance et tous les paramètres spécifiés dans la norme de catégorie 6A, y compris la diaphonie exogène, l'atténuation d’insertion et l'atténuation de retour. Et nos connecteurs REVConnect® offrent les meilleures performances électriques contrôlées possibles.

 

Alors vous pouvez être fier/fière de votre travail d’installation et peigner vos câbles de catégorie 6A Belden si vous le souhaitez. En fait, nous vous y encourageons !

 

Il est important de noter, cependant, qu’il peut être problématique de peigner les câbles de catégorie 6A d’autres fournisseurs. Si un autre fabricant de câbles déconseille de peigner ou d'habiller, il est probablement sage de l’écouter. Ses câbles de catégorie 6A nécessitent probablement une randomisation (une installation moins ordonnée) pour éliminer le potentiel de diaphonie exogène et de dégradation des performances.

 

 

 

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